LES COIFFES

Retour à la page précédente

Le coquet petit château de Javarzay (Commune de Chef-Boutonne) abrite de superbes expositions dont le "Musée de la Coiffe" (sous l'oeil vigilant d'un conservateur, mis à disposition par le Conseil Général).

Cette exposition a commencé en 1983, par l'achat d'une dizaine de bonnets en chiffon, et d'une petite vitrine.

Depuis cette année là, beaucoup de personnes sympathisantes de l'association, ont donné ou prêté, coiffes, bonnets, de nombreux éléments, souvenirs de famille et de leurs aïeules aux doigts de fée.

A cette époque lointaine, beaucoup de jeunes filles, à la campagne apprenaient le métier de lingère. Elles partaient en journée dans les foyers pour repasser et confectionner ces petits chef-d'oeuvres, qui ensuite étaient soigneusement installés dans des boîtes en bois ou en carton appelées" boîtes à coiffes" en attendant les jours de fête.
Ce musée possède une très belle collection d'outils de travail : fers à repasser et à tuyauter.

Quelques dames de l'association ont appris les gestes et le travail de leurs ancêtres, et sont arrivées à présenter aujourd'hui près de 400 coiffes et bonnets de la région et des provinces voisines.
Ces parures étaient portées à la ville et à la campagne à partir du 18ème siècle, et jusqu'en 1925, par les personnes âgées, qui tenaient à conserver leurs coutumes.
De superbes pièces ont été confiées à l'association par une collectionneuse de Poitiers, membre de l'association des amis du Château de Javarzay.
Les coiffes occupent une grande place dans les vitrines de deux salles.

La Saintongeoise, coiffe de notre région, très coquette, présentait des ruchés de tulle et de dentelles, de beaux rubans de satin broché ou de taffetas, et souvent un bijou posé sur le noeud ; elle était la coiffure de cérémonie et signe de richesse des familles. D'autres, plus simples, étaient ornées d'un petit ruban noué à l'arrière, avec toujours cette même finesse des ruchés et ce même travail des lingères.

Un grand nombre de coiffes des diverses régions des Deux Sèvres et départements voisins sont exposées. Certaines sont en l'état, d'autres ont été nettoyées et refaites d'après les modèles avec des éléments d'origines.

Dans une autre salle, on peut admirer une importante collection de bonnets, du plus travaillé : bonnets de dame, brodés main, sur fond de tulle ou de mousseline, très légers, avec leurs tuyautés, paillés et rubans amidonnés au plus simple en mousseline garni d'un ruban noir pour la période de deuil. Les plus anciens sont en toile savamment plissée, ornés de fines broderies appelés "broderie Pelboise"

Certains bonnets de bébés, petites merveilles de satin et de dentelles, étaient portés dès la naissance et à l'occasion du baptême et des autres fêtes .

N'hésitez pas à faire un petit détour, nous serons très heureux de vous y accueillir.

texte de bénévoles de l'association