EGLISE DE CHEF-BOUTONNE

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Notre dame de Chef-Boutonne

Nous ne sommes pas habitués à ce vocable, mais c'est le nom de l'église de Chef-Boutonne.

Il semblerait que très anciennement, il existait dans le bourg de Chef-Boutonne une église paroissiale dédiée à St Barnabé dont il ne reste aucune trace aujourd'hui. Après la destruction de cetteéglise, le service religieux fut transféré dans la chapelle du château.

Cette chapelle, elle aussi détruite et dont le style architectural nous est inconnu nous parait, en raison des tombes qui lui servaient de pavé, remonter à une grandeancienneté. La seule pierre tombale qui ait été épargnée lors de sa démolition en 1825 est aujourd'hui encastrée dans le mur de la sacristie de l'église actuel, elle porte gravée au trait la représentation et l'épitaphe d'un <<PETRUS CONSTANTINUS MILES>> décédé le dimanche avant la Pentecôte en 1211. Cette ancienne chapelle daterait donc du XIIème siècle.

Le plan du château de Chef-Boutonne relevé en 1720 environ inidique clairement la situation de cette chapelle qui se trouvait dans son enceite, le long du rempart côté ouest (rue René Coynault). Une porte était ouverte pour donner accès aux fidèles, sans avoir à passer dans les bâtiments du château.

Après la révolution, le château déjà complètement en ruine fut rasé; mais la chapelle fut conservée et rendue au culte.

Au moment du Concordat de 1801, qui remaniait les circonscriptions des paroisses, Chef-Boutonne eut alors dans sa circonscription paroissiale la majorité du bourg qui auparavant dépendait de Javarzay.

Malgré l'exiguïté de cet édifice (13,20 m par 4,80 m environ), cet état persista jusqu'en 1824.

A cette époque et sur la proposition de Monsieur Gilbert de Deffand qui était alors maire, le Conseil Municipal dans ses séances du 14 mai 1824, 15 mai et 24 août 1825, décida la construction d'une église mieux appropriée à la dimension de lla population et vota les fonds nécessaire à sa construction.

Monsieur Segretain, architecte auquel on s'adressa, sortait tout juste de l'Ecole des Beaux-Arts et tout imbu des leçons des maîtres d'alors, il fit un plan, ou plutôt le plan était fait, car on le retrouve avec de légères modifications de dimensions, à Paris dans la Madelaine, l'Odéon, la Bourse, théatres, monuments civils religieux ou profanes, tout s'édifiait sur le même model. On ne connaissait alors que les Grecs et les Romains. Le moyen Age et sa magnifique architecture n'étaient pas assez en faveur pour bâtir une église sur ses plans.

La construction de l'église se termina en 1830, mais l'église était complètement vide et ce fut avec des dons de particuliers que peuu à peu les meubles et les ornements furent achetés et installés et ce n'est qu'en 1834 qu'elle eut une simple bénédiction sacerdotale.

La coupole et les motifs du fond de l'église on été réalisés par Monsieur Gibaud, peintre connu à cette époque à Poitiers.

Une table de communion en pierre sculptée fermait le choeur, cet ouvrage avait été réalisé pae l'atelier de Monsieur Bordes.

On peut remarquer aujourd'hui un confessional en bois du XIXème dont la gerbe sur la porte rappelle le style mellois.

Au-dessus de la grande porte d'entrée, en prenant quelque recul on peu voir une toile représentant une Assomption de la Vierge dans le style Poussin.

Enfin, ignoré de beaucoup, un meuble peu visible existe dans l'église de Chef-Boutonne. Il s'agit d'un,e petite cloche qui date de 1612. Cette cloche porte sur son pourtour l'inscriptionsuivante <<JE SUIS A MONSEIGNEUR DE BIRON POUR SERVIR D'ORLOGE A CHEF-BOUTONNE>>. Biron étant baron de Chef-Boutonne (cette clochea été classée en 1912).

Michel Beauchet Filleau

 

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