LA PLACE CAIL

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La place a reçu le nom de Jean François Cail en reconnaissance des 10.000F qu'il avait donnés à la commune pour l'aider dans son entreprise.

C'est le plus illustre enfant de Chef-Boutonne. Né en 1804, son père était charron et il débuta dans la vie comme apprenti chaudronnier. Il devint pourtant un constructeur mécanicien de réputation internationale, le Marcel Dassault du 19ème siècle. Son oeuvre est exceptionnelle, elle l'est même trop car dès qu'on note chez J-F Cail un point remarquable, digne d'être honoré, on ne tarde pas à en découvrir un autre qui le mériterait davantage.

On a intimement l'impression qu'honorer Cail d'une manière ce serait l'humilier d'une autre. Nous ne dirons donc rien. Sa biographie serait d'ailleurs trop longue pour tenir dans ce cadre.

Raymond Proust

Jean-François CAIL : 1804-1871 Né à Chef-Boutonne dans une famille nombreuse et modeste, il devient à 12 ans apprenti chaudronnier. Il fait son «Tour de France» avant d’entrer à 20 ans, comme ouvrier, chez Derosne, société spécialisée dans la fabrication des appareils utilisés dans l'industrie de la canne à sucre. Douze ans plus tard, il devient son associé avant de lui succéder en 1846. Il fait de la Société Cail le premier fabricant mondial d’appareils pour l'industrie sucrière, développe le concept d’usine centrale aux Antilles et est l’auteur de la prospérité de ces îles dans la deuxième moitié du 19ème siècle.

J.F Cail lance la société dans l’aventure du chemin de fer, en 1844, pour en faire le second fabricant français. Il fait construire, à cet effet, l’atelier de Grenelle à Paris, qui deviendra la plus grande usine de la capitale, et la succursale de Denain. De ces ateliers sortiront plus de 1500 locomotives dont la célèbre Crampton, l’express de l’époque, qui bat le record de vitesse (120 km/h). Cette réussite est un temps remise en cause, lors de la Révolution de 1848, par la tentative malheureuse de Louis Blanc d’association ouvrière dans les usines Cail. Elle ne durera que quelques mois puis les ouvriers rappelleront leur patron.
J.F.Cail n’a jamais oublié ses origines rurales. Il applique à l’agriculture ses recettes de l’industrie : Engraisser des animaux et enrichir les terres à partir de la culture de la betterave. Dans ce but, il crée deux domaines. L'un de 258 hectares aux Plants, à La Faye, près de Ruffec (Charente); l'autre de 1 500 hectares à La Briche, communes de Rillé et Hommes, en Gâtine tourangelle, au nord de Langeais, comportant une ferme centrale et 7 fermes satellites qui occupaient 300 à 400 personnes. La réussite de Jean-François Cail est celle d’un travailleur infatigable et d’un novateur sachant s’adapter à son temps. Son activité, dépassant nos frontières, s’étendit à l’ensemble de la planète.

 

place Cail de jour

Sur la place, il y a un ancien marché couvert qui abrite aujourd'hui le centre culturel : la bibliothèque, le cinéma...

 

foyer culturel de nuit sur la place Cail

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